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Aquarium eau douce   Installation

Installation d'un aquarium d'eau douce

aqurium d'eau douce

Nos autres guides (cliquez sur la vignette)

Avant l'installation

Comment choisir son aquarium ?

Tout d'abord, il s'agira d'une question de budget.
Plus le volume est important, et plus le matériel technique, y compris la cuve, sera coûteux. Il faut également penser que plus l'aquarium est grand et plus il faut de substrat et de plantes. Il sera également plus coûteux au niveau de sa population animale (il faut acheter plus de poissons, ou des espèces plus grosses qui sont plus chères). A cela s'ajoute des frais d'entretien (consommation électrique, changements d'eau...) qui peuvent aussi varier selon la taille de la cuve. Un des premiers critères sera donc l'argent que vous souhaitez investir dans votre aquarium. Nous vous recommandons donc d'établir votre budget avant tout achat !

Ensuite, même si cela paraît bête, il faut examiner la place que va prendre l'aquarium dans la pièce. On comprend bien que mettre un 360 litres dans un studio de 25 m2 n'est pas le choix idéal ! On admettra de façon générale qu'un 96 litres convient à un pièce de moins de 10 m2 (comme une chambre par exemple).

Enfin, le poids d'un aquarium pourra être pris en compte. En effet, un aquarium de 360 litres ne fait pas 360 kg ! Il faut ajouter le poids de la cuve, du meuble, du substrat... De façon générale, vous pouvez multiplier le volume de votre aquarium par 1,5 pour avoir son poids approximatif. Donc un bac de 260 litres pèsera près de 390 kg ! Dans des constructions neuves, le risque est limité, mais la prudence est de mise pour l'installation d'aquarium de plus de 250/300 litres dans des bâtisses plus anciennes.

Il est recommandé aux débutants en aquariophilie de ne pas commencer en dessous de 120 litres. En effet, plus le volume est important, et plus les écarts et erreurs de maintenance seront bien tolérés par l'écosystème. 120 litres est donc un volume raisonnable au niveau du coût tout en minimisant les impacts des éventuelles erreurs.

Conseils généraux

  • Où placer mon aquarium ?

    Choisissez un endroit sûr de votre maison. Par exemple, vous ne voulez pas vous cogner constamment contre votre aquarium, donc attention aux coins qui dépassent ! Un renfoncement sera l'endroit idéal.

    Il vous faudra également faire attention à l'eau sur votre beau tapis, ou encore les manipulations de chaises hasardeuses pouvant briser la vitre de l'aquarium. Mettez également votre bac hors de la portée des enfants non-surveillés ou des animaux turbulents.

    chat et aquarium

    Assurez-vous que vos poissons sont en sécurité !

    Veillez à ce que les câbles électriques soient bien rangés pour ne pas vous prendre les pieds dedans, ou pour ne pas attirer l'attention de jeunes enfants ou se faire mordiller par vos autres animaux.

    Pensez également que vous devrez changer l'eau régulièrement, il faut donc que l'aquarium ne se situe pas trop loin des robinets !

    Enfin, l'aquarium ne devra pas être directement exposé à la lumière du soleil car cela pourrait engendrer des problèmes d'algues. Évitez aussi de le coller contre le radiateur.

  • Acheter un aquarium d'occasion ?

    Nous vous déconseillons d'acheter un aquarium d'occasion.

    Il faut savoir que quand le bac est vide, les joints sèchent et deviennent poreux. Cela va énormément fragiliser l'aquarium et vous risquez la casse assez rapidement. Si vous achetez un aquarium d'occasion, vérifiez bien qu'il est resté en eau (vous pouvez bien entendu le vider pour le déplacer, mais cela reste une durée assez courte qui n'endommagera pas les joints).

    De plus, renseignez-vous sur la vie de l'aquarium. Par exemple, a-t-il déjà rencontré des soucis microbiens ou parasitaires ? Quel est l'état du matériel électrique ? Ces quelques précautions vous permettront d'éviter la plupart des problèmes.

    N'oubliez pas que vous n'avez ni garantie, ni recours, c'est pourquoi nous vous conseillons dans la mesure du possible d’opter pour le neuf.

  • Assurer mon aquarium ?

    Il peut être utile d'assurer votre aquarium, par exemple en cas de casse ou de fuite. En effet, les dégâts provoqués par la fuite d'un 300 litres peuvent être assez importants sur l'électricité, le plancher, les murs ou les cloisons... Certaines assurances couvrent votre aquarium jusqu'à 300 litres automatiquement alors qu'il faut le signaler à d'autres. Certaines compagnies vous factureront un supplément. Renseignez-vous auprès de votre assureur !

Le matériel technique

La cuve

Les cuves d'aquarium se déclinent en de nombreuses tailles et formes. Cela peut aller du petit 5 litres au immenses 5000 litres ou plus. Alors comment choisir votre cuve ?

Cuve équipée ou cuve nue ?

Tout d'abord, vous pouvez acheter votre cuve de 2 façons différentes : soit la cuve nue soit équipée. L'achat d'une cuve nue offre la possibilité de l'aménager comme vous le souhaitez (permet l'installation d'un filtre externe par exemple). Elle pourra aussi remplacer la cuve abîmée d'un aquarium déjà équipé. D'autres cuves sont vendues avec un filtre interne, chauffage, éclairage, etc... une solution clé en main pour bien débuter !

cuve nue

Une cuve nue sera l'idéal si vous souhaitez choisir votre équipement vous même !

Quelle forme pour ma cuve d’aquarium ?

Les cuves rectangulaires sont les plus populaires. Elles possèdent une surface de contact eau/air important ce qui est optimal pour les échanges gazeux (meilleure oxygénation). Comme ces cuves sont peu profondes, elles sont également plus faciles d'entretien. Côté confort des poissons, les cuves rectangulaires sont aussi un bon choix : elles offrent une belle longueur pour la nage. Enfin, comme il s'agit de la forme de cuve la plus répandue, elles sont faciles à trouver dans toutes les dimensions et elles sont plus abordables niveau prix.

cuve rectangulaire

Les aquariums rectangulaires sont les plus courants et vous offriront beaucoup de possibilités : couleur, taille, équipement...

Avec l'apparition des nano-aquariums, les cuves cubiques sont également de plus en plus présentes dans les rayons des magasins. Cette forme est plus originale et (aux yeux de certains) plus esthétique. La forme de cube conviendra parfaitement au petits aquariums de 10, 20 ou 30 litres. Il est à noter que, sauf quelques exceptions, cette forme de cuve est plutôt réservée à la maintenance d'invertébrés (comme les crevettes) qu'à des poissons, qui se sentiront vite à l'étroit !

cuve cubique

Les aquariums cubiques sont particulièrement bien adaptés aux nano-aquariums !

Les cuves d'angles, ou triangulaires ont l'avantage de s’intégrer parfaitement dans nos intérieurs. Elles habillent joliment nos angles et permettent un gain de place. Cette forme spéciale obligera cependant les poissons à nager presque exclusivement sur l'avant de l'aquarium, puisque la longueur du bac diminue très rapidement vers l'arrière. Le filtre peut également être difficile d'accès dans certaines configurations (quand il est installé à l'arrière de la cuve, dans l'angle). Les prix sont plus important pour cette forme de cuve.

Il existe également des aquariums cylindriques. Même si leur attrait esthétique est certain, ces aquariums ont de nombreux inconvénients. Pour commencer, n'y mettez jamais de poissons, car un poisson nage en long et pas en rond ! Ce sera donc une torture pour lui de se retrouver en aquarium cylindrique. L'installation du filtre et de l'éclairage est plus difficile, ainsi que l'entretien courant (notamment pour le nettoyage des vitres).

Enfin, le bocal est à proscrire totalement ! D'ailleurs, dans certains pays, ce genre d'aquariums est maintenant interdit. Il manque tout à cet aquarium (si on peut appeler ça un aquarium...) : le filtre, le chauffage, surface de contact eau/air très très faible, forme ronde complètement inadaptée aux poissons. Bref, aucun poisson ne devrait jamais être condamné à mort dans ce genre de récipient ! Le poisson rouge vivra beaucoup mieux dans un aquarium d'au moins 150 litres, ou même mieux : dans un bassin extérieur !

bocal

Les bocaux ne sont pas des aquariums et ne devraient jamais contenir de poissons !

Le meuble

Vous n'êtes pas obligé d'acheter un meuble spécifique pour votre aquarium. Vous pouvez installer votre cuve sur un meuble plat et droit, parfaitement propre, sans aspérité et capable de supporter le poids de la cuve pleine (pour ce dernier point, voir le sous-titre "Comment choisir son aquarium ?"). Si vous ne disposez pas de ce type de meuble ou si vous avez des doutes sur sa solidité, il existe de nombreux meubles dédiés dans le commerce. Leurs avantages sont nombreux : ils sont conçus pour mettre en valeur votre cuve, supporter les éclaboussures lors des entretiens, possèdent des rangements et des trous pour le passage des câbles...

Quelque soit votre choix en matière de meuble, la cuve ne DOIT JAMAIS DÉPASSER du support sur laquelle elle est installée ! Le support doit également être le plus droit possible pour que le bac soit à niveau. Si ce n'est pas le cas et que l'inclinaison est trop importante, un des côtés de l'aquarium supportera un effort supplémentaire à cause de la pente et pourrait se fragiliser.

Installez toujours un tapis de mousse entre votre meuble et la cuve. Cela protégera le fond de l'aquarium des irrégularités de votre meuble et évitera les tensions du verre (même un simple grain de sable se trouvant entre votre meuble et votre cuve peut à la longue provoquer de la tension et fissurer le verre de votre cuve).

Le filtre

Le filtre est l'un des éléments clés de votre aquarium : il va nettoyer l'eau des différents types de déchets et assurer une dégradation des matières organiques (feuilles en décomposition, restes de nourriture, excréments de poissons...). Il sera un allié de taille pour maintenir une bonne qualité d'eau, mais ne remplacera jamais les changements d'eau réguliers.

Avant d'examiner les types de filtration possibles pour votre aquarium, il convient de rappeler les différents éléments composant ce processus (appelés "masses filtrantes") :

  • Filtration mécanique : c'est le système permettant la retenue des solides dans le filtre. Ces déchets font cependant toujours partie du système jusqu'au nettoyage ou remplacement du filtre (comme la poussière poussée sous le tapis fait toujours partie de la maison !). Pour ce type de filtration, les matériaux les plus souvent employés sont la ouate (pour les déchets fins), la mousse de plastique (bleu ou verte pour les déchets plus gros), le gravier ou le sable.
    masse filtrante

    Filtration mécanique : les masses filtrantes retiennent les déchets plus ou moins gros

  • Filtration chimique : comme son nom l'indique, elle va changer la chimie de l'eau. Par exemple, la tourbe ou le calcaire vont modifier le pH. Les résines lutteront contre les nitrates, les phosphates ou les silicates... Le charbon actif ou la zéolithe vont quant à eux éliminer le gaz carbonique et l’ammoniac.
    Charbon actif

    Filtration chimique : le charbon actif

  • Filtration biologique : elle va permettre d'augmenter la population bactérienne qui garanti un bon cycle d'azote (élimination des déchets organiques) et une eau propre. La filtration biologique offre des supports favorables aux colonies bactériennes, comme la céramique, le plastique (bio-balles), le verre ou encore les billes d'argile.
    Supports bactériens

    Filtration biologique : les nouilles en céramique ou les bio-balles font d'excellents supports bactériens

Vous retrouverez dans tous les filtres les éléments mécaniques et biologiques. La filtration chimique est optionnelle et utilisée dans certains cas particuliers.

Côté puissance, il faut opter pour un filtre dont le débit est égal au volume de l'aquarium multiplié par 3 ou 4 voire 5 (cela va dépendra de votre population). Ainsi, pour un aquarium de 120 litres, ont choisira un filtre dont la pompe a un débit entre 360 et 600 litres/heure.

Entrons dans le vif du sujet. Il existe 5 sortes de filtres pour aquarium d'eau douce :

  • Les filtres internes et externes : filtres à pompes rotative

    Les filtres à pompes rotatives sont composés de deux éléments : un compartiment où l'on place les masses filtrantes et une pompe pour aspirer l'eau. Ils combinent filtration mécanique et biologique, la filtration chimique étant optionnelle.

    Quand ces filtres sont internes à l’aquarium, on parle généralement de filtre à décante (la décante étant dans ce contexte la "boîte" compartimentée recevant les masses filtrantes et la pompe). Il possède des fentes dans le premier compartiment pour que l'eau entre dans le filtre. Un tuyau est relié à la pompe pour assurer la sortie de l'eau dans l'aquarium. Très souvent, ce type de filtre intègre aussi un premier compartiment où le système chauffant est installé. Oon a alors trois compartiments : chauffage, masses filtrantes et pompe. Ce genre de filtre est adapté aux aquariums de taille moyenne (entre 60 et 200 litres) ne nécessitant pas de filtration particulièrement puissante.

    filtre interne

    Le fonctionnement d'un filtre à décante

    Ce filtre compartimenté peut aussi être externe. Il est alors relié à l’aquarium en entrée et sortie par des tuyaux. Ce type de filtre est plus puissant que le précédent. Vous pourrez donc l'installer sur des aquariums de plus de 200 litres ou si vous maintenez des poissons particulièrement pollueurs (comme les cichlidés par exemple) ou nécessitant un fort brassage (comme le poisson Gastromyzons). Le filtre externe est également plus discret, plus facile d'entretien et il ne prend pas de place dans la cuve. Assurément un des meilleurs choix de la catégorie !

    filtre externe

    Le filtre externe et son fonctionnement

  • Les filtres sous sable

    Ces filtres ne possèdent pas de masses filtrantes. Ils sont constitués d'une plaque de plastique ajourée placée entre le fond de l'aquarium et le substrat. Cette plaque sera surélevée d'environ 2 cm par rapport au fond de la cuve. Vous pouvez compléter ce système par un exhausteur, un filtre cascade, ou encore une pompe à air.

    L'eau est aspirée à travers le substrat et ressort par les exhausteurs ou filtres. Le substrat agit alors comme une masse filtrante, à la fois mécanique et biologique (parfois même chimique). Pour plus d'efficacité, prévoyez une couche de substrat comprise entre 75 et 80 mm. Évidement, le substrat ne doit pas pouvoir passer à travers les trous de la grille (granulométrie entre 3 et 5 mm).

    Ce type de filtration présente des avantages : l'aspiration de l'eau se fait sur toute la surface du sol et donc aucun endroit de l'aquarium n'échappe à la filtration. La vaste surface filtrante disponible favorise également le développement des colonies bactériennes. Enfin, ce filtre ne prend pas de place dans l'aquarium.

    En revanche, si le filtre s'engorge, son nettoyage impliquera un bouleversement majeur de l'aquarium. Il est à noter que le rendement de ce type d'installation est relativement faible comparé à d'autres systèmes comme les filtres à pompes rotatives. De plus, le substrat demandera un nettoyage régulier puisqu'il retiendra les déchets (filtration mécanique). On l'utilisera donc pour de petits aquariums ou pour certaines configurations d'aquaterrarium. A cause de ces inconvénients, ce type de filtration est de plus en plus rare de nos jours.

    substrat filtrant

    Exemple de substrat filtrant

  • Les filtres internes compacts

    Il s'agit d'un petit filtre interne à l'aquarium. Même si son coût est très abordable, son efficacité est cependant limité. En effet, les masses filtrantes sont assez petites ce qui le rend rapidement inefficace. L'entretien de ce type de filtre doit se faire assez régulièrement. On l'utilisera donc pour des petits aquariums type nano-aquarium et pour des bacs jusqu'à 100 litres pour les plus gros modèles.

    filtre interne compact

    Exemple de filtre interne compact

  • Les filtres cascade ou suspendu

    Le principe de base est le même que pour le filtre compact mais en version améliorée : il se positionne en dehors du bac (accroché à la paroi) offrant ainsi plus de place dans la cuve. Il est aussi légèrement plus grand que le filtre compact ce qui augmente son efficacité (les masses filtrantes sont plus grosses). Ce type de filtration est également performant concernant l'oxygénation de l'eau car son rejet se fait "en cascade" et brasse ainsi fortement la surface. Attention, cela peut en revanche occasionner du bruit. Tout comme le filtre interne compact, les filtres cascades sont destinés aux aquariums de petites taille.

    filtre cascade

    Fonctionnement d'un filtre cascade

  • Les filtres à ruissellement

    Aussi appelés filtres "semi-humides" ou "sec-humides". Ce genre de filtration est plus complexe à réaliser mais offre la meilleure efficacité. Il s'agit d'un filtre externe "à débordement" et peut être utilisé en eau douce comme en eau de mer.

    Il nécessite la mise en place d'un bac secondaire, généralement situé sous l'aquarium principal.

    Grâce à un système de tiroir, une partie des masses filtrantes peut se trouver à l'air libre. L'eau traverse ces masses sous forme de pluie, par ruissellement. Ainsi, les échanges gazeux eau/air sont optimaux quand l'eau pénètre dans les masses filtrantes, ce qui favorise l'augmentation et la suractivité des bactéries dénitrifiantes. Ce bac supplémentaire sera aussi plus pratique pour mettre en place le chauffage, la réfrigération, la centrale de contrôle électronique ou encore l'écumeur pour les aquariums récifaux.

    Ce système est plutôt réservé aux aquariophiles experts pour les grands bacs (plus de 600 litres) techniquement sophistiqués.

Il existe d'autres types de filtration que nous ne détailleront pas car obsolètes ou rarement utilisés : la filtration naturelle végétale ou encore le filtre gouttière.

L' éclairage

Nos poissons sont toujours plus beaux à la lumière du jour, c'est un fait. Mais cette source de lumière est assez difficilement contrôlable ! Alors même si votre aquarium y est joliment exposé, vous devrez tout de même utiliser un système d'éclairage. Vous avez pour cela plusieurs possibilités. Votre choix devra tenir compte de vos poissons (certains aiment un éclairage tamisé, d'autres plutôt intense...), des exigences des plantes, de la hauteur et de la longueur de votre aquarium. Pour cela, vous pouvez tout à fait associer plusieurs sources lumineuses qui se compléteront les unes des autres : une favorisera la pousse des plantes, l'autre fera ressortir la couleur de vos poissons, etc... Quoiqu'il en soit, vous devez toujours acheter du matériel spécialement étudié pour l'aquariophile (étanchéité, spectres lumineux...).

Mais avant de voir les différentes solutions d'éclairage, parlons un peu de science !
Pour que cet article ne se transforme pas totalement en revue scientifique, nous avons choisi de nous arrêter que sur trois paramètres pour vous aider à choisir votre éclairage : la puissance, l'indice de rendu de couleur et la température de couleur.

La puissance de l'éclairage s'exprime en Watts. Il s'agit de la consommation électrique nécessaire pour produire de la lumière. De façon très générale, comptez 1 Watt pour 2 litres d'eau.
Mais si vous souhaitez être plus précis, évaluez la puissance de l'éclairage en Lumens. Dans ce cas, comptez entre 20 et 35 Lumens par litre d'eau.

L'indice de rendu de couleur, ou IRC, mesure l'efficacité avec laquelle une source lumineuse va restituer les différentes couleurs du spectre lumineux. C'est un nombre compris entre 0 et 100. Plus la source lumineuse aura un IRC proche de 100, plus elle sera qualitative (d'ailleurs, la lumière du jour qui sert de référence a une IRC de 100). De façon générale, on prendra toujours en aquariophilie d'eau douce des sources lumineuses dont l'IRC est supérieur à 80.

La température de couleur s'exprime en degrés Kelvin (°K). Ce paramètre indique la nuance de couleur dominante de l'éclairage. Plus la température de couleur est basse, et plus on se rapproche du rouge. A l'inverse, plus elle est élevée, et plus on se rapproche du bleu. Ces températures varient de 0 à 32 000 °K. En aquariophile, le but est de s'approcher le plus possible de la température de couleur de la lumière naturelle : 6500 °K.

Schéma des températures de couleurs

Schéma des températures de couleurs (°K)

Une fois ces trois paramètres évoqués, nous pouvons passer aux différents types d'éclairage :

  • Les tubes fluorescents

    Tubes fluorescents pour aquariums

    Tubes fluorescents pour aquarium

    Généralement, ils sont encastrés dans le couvercle et déjà installés lors de l'achat d'un aquarium tout équipé. C'est la solution basique d'éclairage, la moins coûteuse et la plus adaptée aux débutants.

    On distingue principalement 2 types de tubes fluorescents : les tubes T8 (26 mm) et T5 (16 mm). Il existe aussi des tubes T2 (7 mm) mais ils sont rares. Le nombre de tube dans un galerie peut varier de 1 à 4 selon la taille de l'aquarium. Les néons proposent des puissances allant de 5 à 120 Watts.

    Afin de tirer partie au maximum de la puissance de vos tubes, installez des réflecteurs permettant de renvoyer toute la lumière vers l'aquarium (exploitation de la puissance sera jusqu'à 4 fois meilleure !). A noter qu'il vaut mieux privilégier les tubes longs que leurs équivalents plus courts car leurs rendements sont plus élevés.

    Un des principaux inconvénients de cette solution est que les tubes se fatiguent très vite et qu'il faut les changer régulièrement (tout les 6/8 mois en moyenne) même s'ils fonctionnent encore. Si vous possédez plusieurs tubes, changez-les à tour de rôle pour ne pas causer de déséquilibre dans le bac.

    Comment lire les informations sur mon tube ?

    lire un néon d'aquarium

    En bleu : puissance électrique consommée en Watts (ici 14W)
    En vert : chiffre x 10 = indice du rendu des couleurs - IRC (ici 8 x 10 = 80)
    En rouge : chiffre x 1000 = température de couleur en Kelvin (ici 40 x 1000 = 4000°K)

  • Les lampes HQI

    C'est une des meilleures solutions d'éclairage pour aquarium. Généralement utilisées pour les aquariums d'eau de mer, les lampes HQI peuvent très bien fonctionner pour les bacs d'eau douce.

    Ces lampes se suspendent au dessus de l'aquarium (à 30 cm au dessus de la surface) et offrent un éclairage bien plus efficace que les tubes fluorescents. Votre aquarium devra être ouvert, avec tout ce que cela implique : davantage de bruit et d'évaporation (utilisation d'eau osmosée pour compléter le niveau). Si vous avez un système d'éclairage composé de plusieurs lampes, changez les ampoules à tour de rôle pour ne pas provoquer de déséquilibre dans l'aquarium.

    Ces lampes possèdent de nombreux avantages : elles favorisent la croissance des plantes, s'allument et s'éteignent doucement (ce qui évite un certain stress aux poissons), leur température de couleur se situe généralement entre 6300°K et 11500°K, leur durée de vie avoisine les 15 000 heures.

    Quelques inconvénients sont toutefois à noter : ces lampes sont très lourdes (30 kg) et nécessitent donc une bonne fixation murale. Elles dégagent pas mal de chaleur ce qui peut être problématique pour votre aquarium en été. Elles sont aussi assez chères.

    On optera pour ce type d'éclairage pour de grands aquariums longs et profonds.

  • Les LED

    C'est une des dernières technologies en matière d'éclairage. Elle commence à devenir de plus en plus populaire car ses avantages sont nombreux : faible consommation électrique (-60% par rapport au tube fluorescent pour une puissance supérieure), durée de vie très longue d'environ 50 000h (allumage et extinction sans conséquence sur celle-ci), rendu des couleurs très précis... L'éclairage LED ne dégage pas de chaleur, contrairement aux lampes HQI citées précédemment. De plus, les rampes LED peuvent se fixer directement au dessus de l'aquarium, ce qui facilite leur installation comparé aux lampes HQI qui nécessitent une installation beaucoup plus conséquente.

    En revanche, cette technologie coûte assez cher. Son prix pourra néanmoins être amorti à l'utilisation.

    rampe à LED

    Exemple de rampe à LED à installer directement sur l'aquarium

  • Quelques règles

    L'éclairage ne doit pas dépasser les 12 heures par jour, avec un idéal à 10 heures. Pour le bien-être des plantes et des poissons, l'éclairage doit être continu, c'est à dire s'allumer et s'éteindre qu'une seule fois par jour, et de préférence progressivement.

Le chauffage

Bien que plusieurs espèces de poissons peuvent vivre en aquarium non chauffé (poisson-rouge, Danios...), il vous faudra dans la majorité des configurations un système de chauffage.

Là encore, il existe plusieurs solutions :

  • Le thermoplongeur

    C'est la solution la plus courante en aquariophilie. Il se compose d'un thermostat et d'une résistance chauffante. Il s'immerge complètement dans l'eau et est maintenu à l'aquarium par des ventouses. Vous pouvez choisir la température souhaitée, et le thermoplongeur s'allumera et s'éteindra pour maintenir constamment cette température. Certains modèles possèdent une grille de protection pour protéger les poissons des brûlures (inutile en cas de filtre à décantation interne). Pour un maximum d'efficacité, on le placera près d'une zone bien brassée. Enfin, si vous possédez un grand aquarium, n'hésitez pas à multiplier les thermoplongeurs à différents endroits de votre bac.

    Côté puissance, comptez de 1 Watt (pièce chauffée à 18/19 °C) à 2 Watts (pièce froide à 13/14 °C) par litre d'eau.

    thermoplongeur

    Le thermoplongeur est l'accessoire chauffant le plus répandu

  • Le cordon chauffant

    Utilisée initialement en terrariophilie, cette solution s'est étendue à l'aquariophilie. Il s'agit de faire passer des câbles chauffants sous le substrat. Ils chauffent ainsi uniformément toute la surface du sol et favorisent les micro courants d'eau dans le substrat (bénéfiques pour les plantes). C'est donc une solution plus discrète et esthétique que le thermoplongeur.

    Ici, 3 Watts par 10 litres d'eau seront suffisants.

  • Le chauffage externe

    Il se place sur le tuyau de sortie du filtre externe (il peut cependant en diminuer légèrement le débit). Il peut aller de 200 à 300 Watts. L'avantage est qu'il ne prend pas de place dans l'aquarium et reste très discret.

Les options

  • Le minuteur

    Il se place entre le câble d'alimentation de l'éclairage et la prise électrique. Le minuteur automatise l'allumage et l'extinction de votre aquarium. Pratique ! De plus, c'est une solution plus stable que l'allumage manuel car il n'y aura pas de variation dans la durée du temps d'éclairage.

    minuteur

    Exemple de minuteur

  • Le thermomètre

    Afin de garder le contrôle sur la température, il est bien de mettre un thermomètre. Il existe plusieurs types de thermomètre : thermomètre à bandes numériques à placer à l'extérieur de l’aquarium, thermomètre avec sonde, thermomètre à alcool (tube en verre avec un liquide rouge) à fixer à l'intérieur de l'aquarium...

    thermomètre à alcool

    Exemple de thermomètre

  • Le diffuseur de Co2

    Les diffuseurs Co2 permettent de dissoudre le Co2 dans l'eau de manière optimale en le diffusant en très fines bulles. Ils seront utilisés pour favoriser la croissance des plantes délicates. Ce système sera mis en place en complément d'un bon substrat, d'un bon éclairage et d'une fertilisation adaptée.

    On s'en sert également pour faire baisser le pH ou lutter contre les algues.

    Attention cependant à ne pas sur-doser le Co2 qui pourrait alors asphyxier les animaux.

    Le diffuseur est à placer le plus loin possible de la zone de brassage, et donc du filtre. En effet, plus la surface de l'eau est paisible, plus la quantité de Co2 restant dans l'aquarium sera élevée. Il s'agit de trouver le bon équilibre entre l'aération de l'aquarium et la rétention du Co2.

  • Les bulleurs ou pompes à air

    Comme son nom l'indique, un bulleur va pomper l'air ambiant pour le diffuser dans votre aquarium sous forme de bulles.

    Pour pouvoir s'en servir, on le complétera avec un tuyau et un diffuseur d'air.

    Aujourd'hui, son utilisation est principalement esthétique mais reste globalement déconseillée. En effet, les bulles introduites favorisent l'élimination du Co2, indispensable à la croissance des plantes. Ces dernières vont alors végéter, et n'auront pas l'occasion de s’épanouir. Attention également à ne pas installer votre bulleur au démarrage de votre aquarium car l’excès d'oxygène va limiter l'installation de bonnes bactéries indispensables.

    La pompe à air pourra pourtant être utile certains cas : manque d'oxygène, température élevée en été, aquarium d'élevage surpeuplé...

    pompe à air

    Exemple de pompe à air

  • Les stérilisateurs UV

    Ils sont utilisés en aquarium d'eau de mer mais certains les utilisent en aquarium d'eau douce. Ils servent à éliminer les spores d'algues et à éviter la prolifération des maladies en tuant les germes pathogènes.

    Cependant, ils ne peuvent pas éliminer les agents pathogènes qui restent dans l'aquarium, par exemple sur les poissons ou dans le substrat. Ainsi, ils ne guériront pas miraculeusement vos poissons malades, mais limiteront la propagation de la maladie. Idem pour les algues, les stérilisateurs n'auront aucun effet sur les algues accrochées au décor mais juste sur les spores en suspension dans l'eau.

    Pour vous donner un exemple d'utilisation en eau douce, les magasins d'aquariophile s'en servent dans le cas où plusieurs bacs sont alimentés par un seul filtre : le stérilisateur UV empêche la propagation de maladie d'un bac à l'autre et offre un certain niveau de sûreté.

    Vous l'aurez compris, dans le cadre d'un aquarium pour particulier, son intérêt est très limité. En effet, dans un bac bien équilibré, avec un bon filtre, un bon entretien, non surpeuplé et avec des poissons en pleine santé, les stérilisateurs UV n'ont aucune utilité !

    Nous vous recommandons donc de revoir votre installation (éclairage, alimentation, plantation, paramètres d'eau...) si vous avez des soucis d'algues, plutôt que d'utiliser un stérilisateur. Idem pour les maladies, mieux vaut isoler le poisson malade pour faciliter son traitement et éviter la propagation des agents pathogènes.

    A noter que la mise en place d'un stérilisateur est assez délicate, et qu'il ne faut pas les utiliser en continu (ils détruisent aussi les oligo-éléments indispensables à la croissance des plantes et les bonnes bactéries du filtre). Ils éliminent aussi les médicaments. Leur utilisation est donc réservée aux experts qui s'en serviront avec parcimonie en eau douce : après un traitement ou la mort d'un poisson, en cas d'invasion d'algue, d'introduction d'une nouvelle racine... Un investissement important pour une utilisation plutôt occasionnelle !

  • Les refroidisseurs

    Comme leur nom l'indique, ils servent à faire baisser la température de l'aquarium. Ils peuvent être utiles dans les régions les plus chaudes durant les périodes de canicule, surtout pour les poissons d'eau froide. Ils sont cependant assez chers : essayez d'autres méthodes pour baisser la température de l'eau avant d'avoir recourt à cette solution.

  • Les dénitrateurs

    Il s'agit d'un filtre complémentaire destiné à débarrasser l'aquarium des nitrates. Cependant, en eau douce, dans un bac bien planté et avec des changements d'eau appropriés, vous pouvez vous passer de cet équipement. Il est par ailleurs à manipuler avec précaution et reste donc assez controversé. Il convient de faire preuve de prudence quant à son utilisation. Une alternative plus sûre : les résines anti-nitrates !

Les étapes d'installation

Voir les étapes

  • 1. Lavez la cuve à l'eau claire à l'aide d'un chiffon doux afin de la dépoussiérer (utilisation de détergents interdit !).

    étape un
  • 2. Lavez le gravier/sable très soigneusement à l'eau clair (jusqu'à ce que l'eau soit propre) pour le débarrasser de la poussière ou des substances nocives qu'il peut contenir.

  • 3. Installez votre aquarium et éventuellement son meuble à l'endroit choisi (pour choisir le bon endroit, cf "conseils généraux"). Pensez à bien nettoyer la surface porteuse de la cuve et de ne pas y laisser un seul grain de sable. Assurez-vous qu'elle est bien droite avec un niveau à bulle. Installez également le tapis de mousse entre le support et la cuve.

    étape trois
  • 4. Si vous avez choisi des cordons chauffants, c'est le moment de les installer !

  • 5. Si nécessaire, installez le sol nutritif (terreau pour aquarium) d'une couche de 3 à 5 cm sur toute la surface du sol.

    étape cinq
  • 6. Recouvrez avec du gravier ou du sable préalablement rincé.

    étape six
  • 7. Installez le décor : roches, racines... Attention à la stabilité de votre arrangement (si besoin, collez les éléments entre eux) !

    étape sept
  • 8. Posez une assiette ou un bol sur le gravier et commencez à y verser de l'eau doucement pour remplir l'aquarium (cela évitera la formation de trous lors du remplissage). Vous pouvez arrêter quand l'aquarium est rempli au 1/3.

    étape huit
  • 9. Installez votre matériel technique : filtre, système chauffant, thermomètre, diffuseur de Co2, etc... sans les brancher !

    étape neuf
  • 10. Plantez vos végétaux délicatement. Espacez-les suffisamment en prévision de leur croissance et ne les enfoncez pas trop dans le substrat sous peine de les voir pourrir.

    Pour choisir vos plantes et leurs emplacements, consultez nos fiches de maintenance des plantes d'eau douce !

    étape dix
  • 11. Finissez le remplissage.

    étape onze
  • 12. Branchez les équipements et vérifiez que tout fonctionne bien.

  • 13. Laissez fonctionner ainsi votre aquarium durant 3 à 4 semaines pour que le cycle de l'azote se mette en place et que le pic de nitrite naturel au démarrage soit passé. Après cela, vous pouvez effectuer différents tests sur l'eau (pH, KH, NO2...) pour voir si votre bac est prêt (vous pouvez effectuer ces test gratuitement en magasin).

  • 14. Votre aquarium est prêt à recevoir ses premiers habitants ? Félicitation !

    Introduisez vos poissons progressivement pour éviter un pic de nitrite. Votre écosystème va doucement s'adapter pour gérer la présence de vos animaux.

    Pour choisir vos poissons, tenez compte de leurs besoins. Pour cela, consultez nos fiches de maintenance des poissons d'eau douce !

    étape quatorze

Mémo des calculs utiles

Voir les calculs

  • Poids approximatif d'un aquarium :

    Volume du bac x 1,5

    (par exemple, pour un aquarium de 120 litres, poids estimé à 120x1,5 = 180 kg)

  • Puissance de brassage d'un filtre :

    Volume du bac x3, x4 ou x5 selon votre population

    (par exemple, pour un aquarium de 120 litres, le débit de la pompe devra être entre 360 et 600 litres/heure)

  • Puissance de l'éclairage :

    1 Watt pour 2 litres d'eau

    20 à 35 Lumens pour 1 litre

    (par exemple, pour un aquarium de 120 litres, la galerie fournira au moins 60 Watts)

  • Chauffage :

    Pièce chauffée à 18/19 °C = 1 Watt par litre d'eau

    Pièce chauffée à 15/17 °C = 1,5 Watt par litre d'eau

    Pièce froide à 13/14 °C = 2 Watts par litre d'eau

    (par exemple, pour un aquarium de 120 litres placé dans une pièce à 18 °C, le chauffage sera au moins de 120x1 = 120 Watts)

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